VIES MITOYENNES_2024
sound installation, Archipel Festival, Geneva (CH)
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L’installation s’agence comme un ‘essaim de grelots’. Chacun d’eux est fixé sur une toile à quelques centimètres du sol qui recouvre l’entièreté de la salle pour capter les pas des visiteur·se·s. Les vibrations des pas provoquent un mouvement de balancier de la bille contenue dans le grelot, qui se propage aux autres et se multiplie. Ainsi, l’installation détourne le son habituel des grelots, pour les faire sonner comme le bourdonnement d’une foule, un chant de sauterelles. Sensible au moindre aléa du milieu, l’installation questionne le·a visiteur·se sur l’implication de sa simple présence.
« attiré par l’infinement petit, il voyait le moindre talus si saturé de vie, l’équilibre y était à la fois si fragile et si parfait, qu’il lui semblait ne rester sur la terre aucun espace où seulement s’immiscer. Foulant les hautes herbes, son sillage de plantes couchés lui était intolérable comme il s’agaçait de voir partout oiseaux et insectes se lever par vagues à son approche. Accablé où qu’il aille, de n’être jamais là que par effraction, il se sentait étouffer sous le poids de sa propre présence » - Marcel Cohen
Un autre ami appelait ça « marcher sur les escargots ».
crédits photos : Greg Clément & Kenza Wadimoff / Archipel Festival et Rudy Decelière
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The installation is arranged like a ‘swarm of bells’. Each bell is fixed on a textile canvas, a few centimeters from the floor, which covers the entire room to capture the footsteps of visitors. The vibrations of the footsteps cause a pendulum movement of the ball contained in the bell, which spreads to others and multiplies. Thus, the installation diverts the usual sound of the bells to make them sound like the buzzing of a crowd, a song of grasshoppers. Sensitive to the slightest variation in the environment, the installation questions the visitor on the implication of their simple presence.









